Découvrez cette semaine le parcours inspirant d’Hortense Sablon qui a lancé en avril dernier BAZAR ATELIER SABLON.
BAZAR ATELIER SABLON est une marque mettant en avant le patrimoine français en proposant des cabas et accessoires 100% MADE IN FRANCE. En plus d’être éthique, les créations sont d’une beauté et qualité incroyables !
Ce que nous aimons chez sa créatrice, c’est sa simplicité, sa joie de vivre, mais surtout sa merveilleuse ambition de remettre au goût du jour et sur le devant de la scène le savoir-faire de notre cher pays.
Alors, si vous avez besoin d’une bonne dose de motivation et d’inspiration, nous vous laissons la découvrir à travers ces quelques lignes. ☺
Hortense, dis-nous tout sur toi

Je m’appelle Hortense et je suis la créatrice de Bazar Atelier Sablon.
Il s’agit d’une marque d’accessoires 100% française que ce soit à travers le sourcing de la matière première, ou la confection des produits.
Toutes nos créations sont donc réalisées dans un atelier situé dans le sud de la France et pour les collections ultras limitées ou petites séries, nous travaillons avec des couturières indépendantes situées en Champagne Ardenne.
J’ai fait mes études à l’EDHEC Business School, entre le campus de Lille et Nice, avec une spécialité en digital marketing.
Dans ce cadre, j’ai eu la chance de travailler pour de grandes entreprises comme le Club Med, Christian Dior Couture ou bien encore L’Oréal.
Niveau caractère, je suis ce que nous appelons, une amoureuse de la vie. J’aime profiter de mes amis, de ma famille, et de tous ces petits bonheurs simples.
Je suis également très persévérante, j’ai cette folle envie de réussir, mais d’un autre côté je suis quelqu’un qui se laisse porter sans forcément trop réfléchir au lendemain.
Niveau passion, la couture est maintenant un amour de tous les jours. Mais il y a aussi le sport, et surtout ceux de glisse. Je crois qu’en venant de Bretagne c’est un peu un passage obligé…
Quel est ton mantra qui t’anime au quotidien ?
Ce n’est pas vraiment une citation mais je me répète tous les jours que : « Qui ne tente rien n’a rien. »
Quelles sont tes sources d’inspiration ?
Principalement mes souvenirs d’enfance.
Je m’inspire énormément de ma grand-mère avec laquelle je suis très proche.
L’ameublement aussi, puisque c’est quelque chose d’important chez nous. Ma mère est une vraie passionnée de ça et elle m’a transmis ce goût.
Après je pense que les sources d’inspiration sont quelques choses de très personnelles, mais pour moi c’est principalement mon quotidien, mes souvenirs et mon entourage.
Les voyages aussi sont importants et je ne parle pas forcément que de l’étranger. Au contraire, avec la COVID-19, j’ai appris à redécouvrir la France et ça m’a énormément inspiré.
Comment t’es venue l’idée de créer Bazar Atelier Sablon ?
J’ai toujours eu cette petite étincelle dans la tête me disant, un jour tu monteras ta boîte.
Mais je me disais d’abord tu fais ta carrière, sauf qu’en avril dernier, l’entreprise sur laquelle j’avais fondé tous mes espoirs n’a pas pu me garder dû à la crise sanitaire.
Je me suis donc retrouvée chez mes parents, en plein confinement et au bout de 15 jours de rangement, sport, et autres activités que nous avons pu inventer pendant cette période, je me suis dit qu’il allait vraiment falloir que je m’occupe différemment.
C’est donc là que j’ai commencé la couture grâce à des vidéos Youtube et la vieille machine à coudre de ma grand-mère que j’avais retrouvé un peu par hasard.
Aussi, j’avais une sensibilité pour toile de Jouy puisqu’elle représente ma Madeleine de Proust ayant eu l’habitude d’en voir chez mes grands-parents.
Au début c’est donc parti d’une simple envie et d’un défi personnel, j’ai ainsi mis 4 jours à dessiner le premier cabas et 4 autres à le fabriquer.
Par la suite, mes copines ont commencé à me demander de leur en faire et c’est comme ça que l’aventure Bazar Atelier Sablon a commencé.
Je me suis alors lancée dans l’école de la vie et j’en suis ravie, puisque ça te pousse dans tes retranchements et t’apprend tellement.
L’aventure est donc complètement arrivée par hasard. Alors oui j’ai renoncé à une boîte qui me faisait rêver mais j’ai créé quelque chose de mes mains.

Parle nous de ton expérience de jeune entrepreneuse
Tout d’abord j’estime que j’ai eu beaucoup de chance de me lancer dans une période COVID où il n’y a pas de tentation. Pour ma part, j’avais vraiment besoin de me concentrer et me focaliser sur ce projet et si j’avais eu certaines distractions comme les restaurants ou les bars, je ne sais pas si j’aurais été aussi assidue.
Pendant le confinement, la seule chose qui me donnait du baume au cœur le matin c’était de travailler et de faire grandir ce projet.
Après ce n’est pas facile tous les jours, c’est une expérience hyper challengeante qui te pousse dans tes retranchements.
Aujourd’hui je vis pour mon entreprise mais après nous ne savons pas de quoi demain sera fait.
Tous les jours c’est un réel bonheur de se réveiller le matin, d’être animé par un projet si fort.
Alors oui tu ne comptes pas tes horaires, mais tu t’en fiche parce que tu passes des journées de dingues et aussi la plus belle récompense c’est quand tu vois que ce que tu fais, ça plaît.
L’entrepreneuriat c’est un choix, qui n’est pas le plus simple, mais ce n’est pas le plus compliqué non plus. Il faut être conscient qu’il y a certaines choses de la vie que tu vas mettre de côté pendant quelques mois mais que tu récupèreras plus tard, et surtout ça en vaut la peine.
Comment faire face aux difficultés que nous pouvons rencontrer dans l’entrepreneuriat ?
Alors déjà il faut savoir se remettre en question et ce n’est pas chose facile. Ta marque, c’est ton bébé, ton projet, ton tout, mais il faut garder à l’esprit que tu le fais principalement pour les autres. Tu le fais par passion, mais ce n’est pas toi qui achètes donc il faut que ça plaise et pour s’améliorer il faut savoir accepter et écouter les critiques pour avancer.
C’est aussi vraiment le mental qui te permet d’avancer. C’est un peu comme un marathon, au début c’est génial, puis tu en arrivant à la moitié tu commences à fatiguer et c’est à ce moment que tu dois t’accrocher car après plus tu te rapproches de la fin et plus ta motivation revient. Tu n’as alors qu’une chose en tête c’est terminer et continuer à avancer.
Quand tu te lances dans une aventure comme celle-ci c’est compliqué de se relever face aux difficultés. Tu n’as pas le choix, il faut se forcer. Ce n’est pas forcément mauvais, au contraire, je me suis forcée à plein de choses dans ma vie et j’en suis très fière aujourd’hui car ça a porté ses fruits. C’est là que le mental entre en compte, il faut avoir cette envie d’avancer.
Ce n’est pas simple mais quand tu as une baisse de motivation il faut savoir se recentrer, déconnecter, couper, pour recommencer et revenir plus forte. Moi ce que je fais dans ces moments c’est que je pars prendre l’air avec des copains. J’essaie de couper et ce n’est pas évident mais ça permet de souffler et se revigorer. C’est primordial de garder ces moments, ne surtout pas s’enfermer.
Il faut garder à l’esprit que oui des mauvais jours ça arrive, mais il y a tellement de positif que ça prend le dessus sur tout ça !
Quels conseils pratiques pourrais-tu donner à quelqu’un qui souhaite lancer sa marque éthique ?
Déjà il faut le faire par conviction et non par appât du gain.
Ensuite, je dirais qu’il ne faut pas trop réfléchir et se lancer. Je pense que plus tu vas construire un projet, plus tu vas voir des limites et plus tu risques d’abandonner. Je ne sais pas si c’est la bonne technique mais en tout cas c’est la mienne. Si j’avais réfléchi pendant des mois et des mois je ne sais pas si je me serais lancée car j’aurais vu tous les risques. Alors oui, il faut en être conscient, mais il ne faut pas les laisser nous empêcher d’avancer et d’agir.
Après pour ce qui est du côté éthique, je pense qu’il faut le redéfinir.
Aujourd’hui beaucoup de marques s’autoproclament « éthiques » mais quand tu creuses, il n’y a pas grand-chose derrière et c’est dommage. Je pars du principe que si tu fais quelque chose, il faut le faire bien, en tout cas c’est mon envie avec ma marque. Je me suis dit que je voulais créer un projet à mon image et je voulais que ce soit français. Ce n’était pas juste une question de « mode » en ce moment, mais de conviction personnelle forte.
Après il faut savoir aussi que ce n’est pas forcément hors de prix. Pour être honnête, je n’ai pas été regardé ailleurs puisque ce n’était pas une option envisageable pour moi donc je ne connais pas les prix de l’Europe ou de l’Asie. Mais je trouve que ce n’est pas inabordable. Je me suis lancée avec des tout petits moyens, et j’ai réussi donc je pense que je suis le bon exemple pour montrer que c’est possible !
Raconte nous une anecdote sur ton parcours avec Bazar Atelier Sablon
Le reportage de TF1 sur la toile de Jouy. Pour moi qui n’avais jamais été sur un plateau, ni vu de caméra, ça a été magique.
C’était un jeudi soir en janvier, je venais d’enchainer une très grosse période pour la marque, j’étais sous l’eau et je reçois un mail de TF1.
Ma première pensée a été de me dire qu’il s’agissait d’une publicité et j’allais donc jeter l’email à la poubelle. J’ai quand même ouvert machinalement, et là je vois : rappelez-moi, nous souhaitons faire un reportage sur la toile de Jouy. Il y avait littéralement 2 phrases mais qui m’ont rempli d’émotions. J’ai donc rappelé dans la foulée et là on me dit : « Ok, on va tourner demain, parce qu’on aimerait bien sortir le reportage lundi ». De nouveau un gros choc car je n’étais pas prête du tout à ça, mais de là tout s’est enchaîné très rapidement. Nous sommes donc allées dans notre atelier à Nice, nous avions lancé une production de cabas pour bien voir le travail de la toile et sa complexité.
Tout le monde était à fond ! Je dois avouer que c’est vraiment impressionnant de se retrouver comme ça face à un journaliste et un cameraman pour moi qui n’avais jamais vu ça de ma vie. C’est vraiment un truc énorme !
Et pour voir le reportage, c’est là !

Une journée que tu n’oublieras jamais dans ta création d’entreprise
Toutes mes premières fois, je ne pense pas qu’une se démarque plus mais il y a la première fois où j’ai appris à coudre, la première fois où j’ai fait mon premier cabas, ma première vente et encore bien d’autres.
Le jour du lancement du site aussi puisque je me suis dit : « Wahoo, je l’ai fait, je me suis vraiment lancée dans la cour des grands. »
Et tes projets à venir ça donne quoi ?
Beaucoup de projets, pleins d’idées, je commence à me projeter sur l’été donc très cool.
Nous lançons une collection pour les cadeaux de naissance aussi bien pour bébé que maman. (PS : la collection est sortie donc foncez !)
Aussi il va y avoir une prochaine collection avec un tissu ultra premium qui est en cours de travail, ça devrait arriver pour le printemps.
Puis après, on profite de l’instant présent, on apprécie chaque moment et on continue d’être animé par ce qu’on fait ☺
Et voilà, nous espérons que ces quelques lignes vous ont inspirés et vous ont permis de vous rendre compte qu’avec envie et passion tout est possible !

Si vous voulez en savoir plus sur Hortense et BAZAR ATELIER SABLON, c’est par ici que ça se passe ☺
À très vite,